Publié le 25/06/2020
Qalqilya, Territoires palestiniens, 9 avril 2020. Coronavirus en Cisjordanie.

Antoine MICHON

Bien qu’une deuxième vague de contaminations touche Israël depuis le début du mois de juin, la gestion centralisée et efficace de la pandémie de COVID-19 y a été largement saluée, tout comme dans les Territoires palestiniens où une catastrophe sanitaire a été évitée.

La pandémie a en tout cas fourni l’opportunité à Benyamin Netanyahou de former un gouvernement d’urgence, mettant ainsi fin à un cycle électoral qui paralysait le système politique israélien depuis plus d’un an. Si la priorité absolue des Israéliens demeure le redressement économique du pays suite à la fermeture du pays, le gouvernement pourrait procéder à l’annexion partielle de la Cisjordanie dès le mois de juillet 2020. La mise à exécution de cette menace, dont les modalités sont loin de faire l’unanimité jusqu’au sein du gouvernement de l’État hébreu, pourrait bousculer les équilibres géopolitiques dans la région. À Ramallah, l’Autorité palestinienne a fait le choix de résilier les accords qui encadrent sa coopération quotidienne avec Israël et les États-Unis. Si cette stratégie était maintenue dans les prochains mois, elle s’apparenterait fortement à un chant du cygne pour Mahmoud Abbas, qui compte sur la communauté internationale pour prévenir tout changement de paradigme sur le terrain.