Publié le 10/08/2020

Thomas GOMART, invité de la Matinale de France Inter. Par Carine Bécard

Si "la prudence s'impose" dans l'analyse de la situation, la mort de six Français au Niger "rappelle qu'il n'y a pas de zone 'zen', pour reprendre le terme utilisé par l'un de leurs collègues dans cette zone des trois frontières, que c'est une zone qui reste instable et que la plus grande vigilance s'impose à tous lorsqu'on y circule" et ce "en dépit des points marqués par Barkhane", a estimé Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales, invité du 6/9 de France Inter lundi matin.

"Il faut comprendre qu'on est dans un système frontalier poreux, que c'est, traditionnellement, une zone de tous les trafics et de contrebande. Il ne faut pas s'imaginer les choses comme des frontières sécurisées et gardées, qui permettraient un contrôle de ces groupes armés. Ce sont des groupes qui bénéficient d'une grande fluidité de mouvement, favorisées par ces zones semi-désertiques", poursuit-il. Ainsi, "ce n'est pas", selon lui, "une déstabilisation du Niger mais plutôt le fait que Barkhane marque des coups et provoque par effet retour des tentatives de groupes armés de montrer qu'ils sont encore actifs".

 

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