Publié le 01/09/2020

Marc-Antoine EYL-MAZZEGA, Hugo LE PICARD, Thibaud VOÏTA, Dominique KEROUEDAN, Florian KASTLER, Christian de PERTHUIS, Rodolfo LACY, Pierre-Marie AUBERT, Jacques VÉRON

Le virus est emblématique de la mondialisation : nul ne contrôle ni ne maîtrise sa circulation. Qui gouverne ? Il n'y a pas de gouvernance spécifique du "transversal", des questions mondialisées : santé, environnement, techniques informationnelles...

La pandémie du COVID-19 : enjeux et solutions [1], par Dominique KEROUEDAN
Le concept de « santé mondiale » naît des années 1980 et des contrecoups de la pandémie du sida. L’échec des systèmes de santé nationaux et internationaux censés coopérer au profit de cette santé mondiale face au COVID-19 témoigne d’une triple dérive : un défaut de priorité politique, des choix basés sur des données internationales biaisées, et la soumission croissante des politiques publiques de santé aux décisions et intérêts privés.
 

L'Organisation mondiale de la santé dans la crise du COVID-19, par Florian KASTLER
La gestion de la crise par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait l’objet de critiques mais aussi de soutiens. Elle confirme les limites de l’organisation, dont la responsabilité repose avant tout sur les États membres. La crise peut être une chance de réfléchir à l’avenir d’une organisation essentielle face aux défis sanitaires mondiaux.
 

Le COVID-19 et le réchauffement climatique, par Christian DE PERTHUIS
Jusqu’à aujourd’hui, les émissions de CO2 n’ont été contraintes que par des chocs externes. La crise du COVID-19 impose un brutal freinage des activités économiques et sociales qui se traduit par une baisse inédite des émissions. Leur remontée sera lente et n’annulera pas cet acquis. Mais cette réduction ne suffira pas à elle seule à bouleverser les perspectives climatiques. La transition bas-carbone exige un mouvement de long terme.
 

Les négociations climatiques dans un monde post-COVID, par Thibaud VOÏTA
Le suivi des engagements de l’accord de Paris est manifestement en question, comme l’a rappelé l’échec de la COP25 de Madrid fin 2019. Les grands pays se montrent réticents à respecter, et encore plus à hausser, leurs engagements nationaux. La crise du COVID-19 a désorganisé le processus institutionnel des négociations, et risque de se traduire par un recul de la priorité climatique. Et pourtant, les sociétés civiles semblent de plus en plus se mobiliser autour du thème du climat.
 

Le Green Deal européen, par Marc-Antoine EYL-MAZZEGA (voir la vidéo) [2]
Ambition majeure à l’échelle européenne, le Green Deal s’intègre désormais aux décisions de relance des économies de l’Union européenne (UE) frappées par la crise multiforme du COVID-19. Le Green Deal représente un paradigme nouveau pour l’UE et une véritable rupture systémique, étroitement liés à la transformation digitale, et dont la mise en oeuvre dépend de multiples conditions (politiques, institutionnelles, technologiques, industrielles), ainsi que d’un soutien ferme des opinions.
 

L'érosion de la biodiversité, par Rodolfo LACY
La crise du COVID-19 a permis un retour de la nature dans nos sociétés développées. Mais la biodiversité est plus que jamais menacée. La prochaine conférence de Kunming devrait être décisive. Il est temps de prendre conscience que la biodiversité conditionne la survie de nos sociétés et de nos économies.
 

Agriculture et changement climatique, par Pierre-Marie AUBERT
Les évolutions du système alimentaire mondial sont responsables de lourdes émissions de gaz à effet de serre, alors que l’agriculture est elle-même victime des effets du changement climatique. L’intensification des rendements agricoles a sans doute, en particulier en Europe, atteint son point maximum. Mais la conversion des pratiques agricoles et alimentaires pose de multiples problèmes économiques et sociaux, tout comme le rôle de l’agriculture au service de la décarbonation globale de nos sociétés.
 

Migrations et changement climatique, par Jacques VÉRON
Les phénomènes climatiques génèrent des déplacements de populations. Les problèmes que posent ces derniers s’aggravent d’une importante urbanisation et des divers scénarios de réchauffement global. La prudence s’impose néanmoins dans l’évaluation prospective : les déplacements, pour nombreux qu’ils soient, sont de types très divers, et les réponses peuvent exister à différents niveaux : techniques de protection, adaptations agricoles, etc. Le défi est réel mais il doit être rigoureusement analysé.
 

Afrique subsaharienne : les enjeux d'une électrification durable [3], par Hugo LE PICARD
La pression démographique et une urbanisation galopante complexifient la problématique du développement d’une Afrique subsaharienne où l’accès à l’électricité est encore très restreint. L’extension de cet accès peut seul permettre le décollage économique, la mutation agricole nécessaire à l’alimentation des populations et la résistance aux effets du réchauffement climatique. Le recours aux énergies renouvelables et les technologies de la révolution digitale pourraient changer la donne.
 

 

 

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