Publié le 30/09/2020

Laurence NARDON, publiée dans l'hebdomadaire Le Un.

La puissance américaine a connu un âge d’or dans les années 1990, entre la chute de l’URSS et les attaques terroristes du 11 Septembre. Francis Fukuyama annonçait alors la victoire définitive de la démocratie libérale et la fin de l’histoire. Les choses se sont gâtées par la suite, entre « fatigue de l’Empire » et montée en puissance du compétiteur chinois. Barack Obama avait déjà été qualifié de « guerrier réticent » en raison de ses hésitations à intervenir à l’étranger. Mais la présidence Trump semble avoir distinctement accéléré le déclin du leadership américain.

Dès la campagne de 2016, le candidat Trump avait clairement exposé sa vision des relations internationales. Celles-ci se déroulent à ses yeux dans un monde « à l’état de nature », au sens hobbesien du terme, c’est-à-dire un monde de violence et de rapports de force dans lequel la diplomatie et la coopération internationales sont inefficaces, voire contraires à l’intérêt des États-Unis.

C’est pourquoi, à partir de janvier 2017, l’Amérique de Trump tourne le dos non seulement au multilatéralisme, mais aussi à sa pratique du leadership.

> Lire l'article sur le site du journal Le Un [1].