Publié le 26/10/2020

Thomas GOMART, invité dans "Cultures monde" sur France Culture

Les bouleversements des équilibres internationaux et la compétition entre grandes puissances nous poussent, aujourd'hui, à remettre en perspective l'idée que la guerre restera étrangère à l’Union européenne. Un entretien exclusif avec Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée de Terre.

n 2019, les budgets que les États accordent à leurs armées a explosé, atteignant un niveau que l’on avait pas vu depuis la Guerre Froide. Derrière les États-Unis, ce sont la Chine et l’Inde qui ont le plus investi cette année dans leur armée et équipement militaire. En Europe, c’est l’Allemagne qui marque la plus forte augmentation de budget. La France, avec Emmanuel Macron, a fait passer son budget militaire à 2% de son PIB.

Depuis la fin de la guerre froide, les États avaient diminué leur budget militaire, laissant penser que les affrontements traditionnels - États contre États - allaient s’effacer pour laisser place à des ennemis dont l'empreinte est plus diffuse : des conflits comme l’Europe a pu en connaître, ces dernières années, avec le terrorisme. 

Cette augmentation des budgets militaires peut être perçue comme la préparation des États à un retour des conflits traditionnels, ou de haute intensité, sur leurs territoires. Par exemple, la reprise du conflit au Haut-Karabakh, un conflit « gelé », mais qui reprend avec une grande vigueur dans les combats (bombardements, armes explosives lourde, civils touchés), aux portes de l’Europe.

Intervenants
  • Thierry Burkhard, [1] Général d’armée, chef d’état-major de l’armée de Terre
  • Thomas Gomart, [2] historien des relations internationales, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
 
Écouter le podcast sur France Culture [3]