Publié le 11/11/2020

Laurence NARDON, invitée de l'émission C dans l'air.

Le clan Trump n'est pas prêt à renoncer. Une semaine après la présidentielle du 3 novembre, le président sortant, qui n'a pas concédé sa défaite, est toujours en mode "campagne" : son agenda présidentiel reste vide, tandis que ses proches organisent la riposte, tant sur le front juridique que politique.

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a ainsi appuyé mardi la position du milliardaire républicain, refusant lui aussi de reconnaître la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle, et promettant une "transition en douceur" vers un "second" mandat... de Donald Trump ! "Nous allons compter toutes les voix", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse alors que le ministre de la Justice a donné le même jour son feu vert à l’ouverture d’enquêtes sur d’éventuelles irrégularités lors du scrutin.

Depuis l’élection, le clan Trump s’est engagé dans une bataille judiciaire pour contester les résultats, alors que ces derniers doivent être certifiés, État par État, pour le 8 décembre. Le président sortant et ses avocats ont demandé, selon les cas, des recomptes de bulletins là où les résultats étaient très serrés et où la loi les y autorise, mais ils tentent aussi d'invalider les élections dans plusieurs États.

Au moins sept procès ont déjà été intentés par l’équipe de juristes de la campagne. Pour financer cette bataille, Donald Trump et le parti continuent à collecter activement des fonds, proposant aux donateurs de rejoindre une "task force de défense de l'élection" et un "fonds de lutte".

De son côté, Joe Biden a reconnu hier lors d’une conférence de presse que le refus de Donald Trump de concéder sa défaite était "source d'embarras", tout en affirmant que cela ne l'empêcherait pas de prendre sa place à la Maison-Blanche, en janvier. Il est d’ailleurs bien décidé à ne pas attendre que le président sortant concède sa défaite pour se mettre au travail. Il a constitué sa cellule de crise contre la Covid-19. Mais Donald Trump ne lui a pas encore signé les décrets administratifs dont il a besoin pour avoir accès notamment à des informations fédérales.

Alors quels sont désormais les scénarios possibles ? Après avoir annoncé le limogeage de son ministre de la Défense Mark Esper, le président américain sortant s'entoure d'une garde rapprochée pour tenter sa dernière offensive judiciaire. Qui en sont les membres ? Les enfants de Donald Trump, qui occupent des postes clés à ses côtés, pourraient-ils reprendre le flambeau ?

Invités :

  • François Clémenceau, rédacteur en chef au Journal du dimanche en charge de l'actualité internationale
  • Nicole Bacharan, politologue et historienne, spécialiste des États-Unis
  • Laurence Nardon, chercheuse, responsable du programme "Amérique du Nord" de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
  • Philippe Corbé, correspondant à New York pour RTL

> Une émission à regarder sur le site de France TV [1].