Publié le 01/12/2020

Guillaume LASCONJARIAS, cité par Nicolas Barotte dans Le Figaro.

Sergueï Skripal, Kim Jong-nam, Jamal Khashoggi, Qassem Soleimani, Mohsen Fakhrizadeh… Cette liste internationale récente de victimes d’assassinats et de tentatives d’assassinats ciblés n’est pas exhaustive. D’autres noms sont probablement inconnus. Mais elle illustre un recours décomplexé à ce mode opératoire dans les conflits hybrides que mènent les États, démocratiques ou autoritaires, pour défendre leurs intérêts en dehors des temps de guerre.

Si cette pratique n’est pas nouvelle dans l’histoire militaire, « l’utilisation de l’assassinat comme outil politique va probablement se généraliser dans les années à venir », prévenaient deux chercheurs de l’Irsem, Yvan Lledo-Ferrer et Damien Van Puyvelde, dans une note publiée en mai.

Il faut distinguer ces opérations des cas de neutralisations individuelles qui sont le fruit d’une intervention militaire,  comme ce fut le cas d’Abdelmalek Droukdel par l’armée française au printemps. Il en va autrement des assassinats et des exécutions extrajudiciaires. Illégales et violant la souveraineté des États, elles se déroulent en dehors du cadre d’un conflit armé. Mais elles peuvent se révéler tactiquement profitables.

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Pour les régimes autoritaires, elles servent d’instrument de terreur, y compris à l’étranger. Mais pour quelle efficacité pour les démocraties ? « Tout dépend de la cible, selon Guillaume Lasconjarias, spécialiste des questions de défense à l’Ifri. Éliminer le leader d’une organisation qui peut être remplacé par un individu moins connu des services, plus dangereux, peut être contre-productif. Avec ce genre d’opérations, il y a toujours un risque d'escalade. »

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> Lire l'intégralité de l'article sur le site du Figaro [1].