Publié le 15/12/2020

Éric-André MARTIN, cité par Mathieu Solal et Jade Grandin de l’Eprevier dans l'Opinion.

Présentés comme antagonistes lors de leur prise de poste, la libérale danoise Margrethe Vestager et le stratège industriel français Thierry Breton défendent un texte commun sur la régulation des plateformes.

La vice-présidente de la Commission européenne en charge de la Concurrence, Margrethe Vestager, et le commissaire au Marché intérieur et au Numérique, Thierry Breton, présentent ce mardi les propositions de Bruxelles pour refondre la régulation du numérique, avec le Digital services act (sur les contenus) et le Digital markets act (sur la concurrence).

Côte à côte, ils présentent ce mardi le paquet numérique européen : le projet le plus important de la commission européenne Von der Leyen avec la loi européenne sur le climat. Elle, la libérale danoise venue des pays nordiques, fervente défenseuse du libre-échange, de la protection des consommateurs européens et de la régulation des monopoles. Lui, le français de l’Europe du Sud vu par opposition comme un « dirigiste », stratège industriel, ancien dirigeant de France Télécom et d’Atos.

Margrethe Vestager et Thierry Breton, respectivement vice-présidente de la commission européenne en charge de la Concurrence, et commissaire au Marché intérieur et au numérique, démontrent que l’Europe est capable de consensus non « mous », qu’elle peut protéger ses consommateurs sans annihiler ses entreprises, leur garantir de meilleurs services sans perdre le contrôle des géants américains et chinois. Ainsi, ceux que l’on présentait comme antagonistes il y a un an, lors de leur prise de poste, ont fait le nécessaire pour donner tort à cette rumeur.

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  • « Le numérique et le pacte vert sont les deux dossiers phares sur lesquels le bilan de la Commission va se jouer », note Eric André Martin, spécialiste des questions européennes à l’Institut français des relations internationales. Les deux responsables « peuvent difficilement se permettre de se chamailler sur ces questions, sinon toute la crédibilité de la Commission sera remise en cause. Pour le moment ils ont l’air de jouer le jeu d’équipe et il faut leur en donner crédit ».
 
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