Publié le 22/12/2020

Florian VIDAL, invité de Florian Delorme dans "Cultures Monde" sur France Culture

La découverte de ressources pétrolières et gazières en Norvège en a fait, au cours de la décennie écoulée, le nouvel eldorado d’une économie essentiellement fondée sur les hydrocarbures. Mais comment parvient-elle à accorder protection de l’environnement et exploitation des ressources ?

Alors que le développement de la Norvège s’est longtemps concentré dans la moitié Sud du pays, reléguant sa région septentrionale à l’écart des centres de décision, la découverte de ressources pétrolières et gazières conséquentes en a fait, au cours de la décennie écoulée, le nouvel eldorado d’une économie essentiellement fondée sur l’exploitation des hydrocarbures. 

Un paradoxe pour ce pays souvent présenté comme vert, notamment du fait de sa politique active en faveur de l’électrification des véhicules.

Plusieurs ONG ont d’ailleurs porté plainte contre l’accord de licences en vue de nouveaux forages dans la mer de Barents, et le dossier est actuellement en débat à la Cour suprême. Mais ces réserves n’empêchent pas les autorités et les grandes entreprises de poursuivre leurs investissements dans la région.

A la faveur de cet enthousiasme, les villes du grand nord norvégien se sont étendues, à l’instar de Tromsø, devenue une sorte de capitale de l’Arctique, avec son université et son siège du conseil de l’Arctique. Car si la région n’attise pas seulement les appétits d’Oslo, le pays compte bien se poser en leader international dans la gestion de ce nouveau paradis blanc.

Cette ambition se heurte à la rivalité de la Russie, autre puissance arctique au poids géopolitique difficile à concurrencer, et dont les récentes démonstrations d’expansionnisme ont aiguisé les craintes d’Oslo.

Comment la Norvège parvient-elle à accorder protection de l’environnement et exploitation des ressources en Arctique ?

Comment l’intérêt récent du reste du pays et de la planète pour leur région est-il perçu par les habitants de l’Arctique norvégien, longtemps coupés du monde ?

De quelle marge de manœuvre dispose Oslo face aux ambitions arctiques tout aussi importantes de Moscou ?

INTERVENANTS
  • Florian Vidal
    Chercheur au centre Russie/NEI de l’Ifri, spécialiste de l’écologie politique et de l’Anthropocène
  • Camille Escudé
    Géographe, chercheuse au Centre d’études des relations internationales (CERI/Sciences Po) et au Groupes d’études géopolitiques (GEG/ PSL)
  • Marie-Ange Schellekens
    Docteure en droit, chercheuse associée à l’université de la Rochelle en droit de l’Union européenne et droit de l’environnement
 
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