Publié le 23/02/2021

Tatiana KASTOUEVA-JEAN, interviewée dans l'émission Les Enjeux Internationaux de France Culture

Divisée entre l'opposition "systémique", adoubée par le Kremlin, et l'opposition "libérale" qui ne soutient pas tellement Alexeï Navalny, l'opposition russe sera sans doute toujours aussi dispersée pour les élections de septembre. Entretien avec la chercheuse Tatiana Kastouéva-Jean.

L’Union européenne a décidé hier de sanctions visant spécifiquement les responsables russes les plus zélés à l’égard de l’opposant Alexeï Navalny. Les 27 ministres des Affaires étrangères n’ont pas dit nommément qui était visé, mais il s’agit manifestement de responsables de l’appareil policier et judiciaire… pas d’oligarques, à la grande déception de certains proches d’Alexeï Navalny qui avaient fait le déplacement jusqu'à Bruxelles.

A l’intérieur de la Russie, les manifestations du mois de janvier n’ont pas été reproduites en février, et n’ont pas prémuni Alexeï Navalny contre les sanctions judiciaires… Comparu deux fois samedi, il a notamment vu sa peine d’emprisonnement confirmée en appel ; certes réduite, mais d’un mois et demi, pour prendre en compte son assignation à résidence.

En Russie, les opposants sont régulièrement considérés comme manipulés par l'Occident. Ce n'est pas nouveau, mais le champ d'action de la loi de 2012 contre les "agents de l'étranger" s'est considérablement élargi.     Tatiana Kastouéva-Jean

 

Dans les régions, les bureaux du Fonds anti-corruption d'Alexeï Navalny ont été "décapités", leurs leaders arrêtés, il n'y avait pas assez de places dans les centres de détention. Les proches de Navalny sont donc passés à d'autres types d'actions, plus dispersées.   Tatiana Kastouéva-Jean

> Ecouter l'émission sur le site de France Culture [1]