Publié le 11/04/2021

Corentin BRUSTLEIN, cité dans Le Figaro.

DÉCRYPTAGE - L’augmentation du plafond du nombre de têtes nucléaires détenues par le Royaume-Uni vient mettre un terme à des décennies de réduction du nombre d’armes nucléaires dans le camp occidental. Est-elle le signe d’un basculement vers une nouvelle course aux armements?

Dans sa revue stratégique publiée mi-mars, le comportement britannique a surpris : sans changer sa doctrine de dissuasion, le gouvernement de Boris Johnson a décidé d’augmenter le plafond du nombre des têtes nucléaires détenues par la Grande-Bretagne [1]. Le Royaume-Uni est l’un des neuf États qui se sont dotés de l’arme atomique.

«En 2010, le gouvernement (avait) fait part de son intention de réduire le plafond global (du) stock d’ogives nucléaires de 225 à 180 au maximum d’ici le milieu des années 2020. Toutefois, compte tenu de l’évolution de l’environnement de sécurité, y compris l’éventail croissant des menaces technologiques et doctrinales, cela n’est plus possible, et le Royaume-Uni passera à un stock global d’armes nucléaires de 260 ogives au maximum», lit-on dans le document. L’annonce est à la fois militaire, politique et stratégique. Elle vient mettre un terme à des décennies de réduction du nombre d’armes nucléaires dans le camp occidental. Est-elle le signe d’un basculement vers une nouvelle course aux armements?

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« Lorsque le Royaume-Uni avait pris sa décision de réduire à 180 le nombre de ses têtes nucléaires, le monde était radicalement différent », rappelle Corentin Brustlein, spécialiste des questions de dissuasion à l’Institut français des relations internationales (Ifri). La Russie n’avait pas encore envahi la Crimée, la Chine affichait moins d’ambitions… Depuis, la compétition entre puissances mondiales ou régionales s’est accrue. Le risque de conflits, y compris entre des États dotés de l’arme nucléaire, est réapparu.

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>> Lire l'article en intégralité sur le site du Figaro [2]