Publié le 26/05/2021

Jean-Marc BACQUET

La logistique opérationnelle fait partie intégrante de la stratégie militaire. 

•  Organisant la projection des forces, assurant leur capacité à durer et contribuant à l’ambition opérationnelle d’entrée en premier, la logistique conditionne l’engagement et, partant, s’impose comme un facteur de supériorité opérationnelle.

•  La montée en gamme des systèmes et le retour des engagements de haute intensité entraînent une augmentation continue du besoin en ressources à l’heure où, amenuisées, elles se trouvent déjà disputées. Si cette conjoncture confirme le caractère névralgique de la logistique, elle appelle aussi à son renouvellement.

•  Dans ce cadre, mutualisation des moyens entre armées et transformation numérique paraissent inéluctables. L’enjeu est aussi pour les forces françaises de s’assurer une certaine autonomie stratégique en la matière.

•  Parallèlement, la logistique se transforme sous l’effet de la modernisation (dronisation, robotisation, autonomisation, maintenance prédictive…). S’il est trop tôt pour parler de rupture, elle se verra certainement bouleversée à horizon 2050 par l’évolution prochaine et probable de la nature de la guerre.