Communiqués - Le Prix du Livre de Géopolitique 2021 vient d'être attribué à Marc Hecker et Elie Tenenbaum, chercheurs à l'Ifri

Remis aux auteurs par Jean-Yves Le Drian lors d’une cérémonie au Quai d’Orsay, le Prix du Livre de Géopolitique est organisé par l’association Lire la Société [1] en partenariat avec le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Il valorise et encourage depuis sa création en 2013 l’analyse et la réflexion sur les relations entre les États et l’évolution du monde.

 

Marc Hecker [2] et Élie Tenenbaum [3], succèdent à Alice Ekman, responsable des activités Chine à l'Ifri de 2012 à 2019, pour son ouvrage "Rouge Vif - l’idéal communiste chinois" paru aux éditions de l’Observatoire (Prix 2020) et à Thomas Gomart [4], directeur de l'Ifri, pour son ouvrage "L’affolement du monde - 10 enjeux géopolitiques" paru aux Éditions Tallandier (Prix 2019).

 

« Que nous le voulions ou non, c’est en termes géopolitiques que nous devons penser notre XXIe siècle, et c’est bien la spécificité d’une géopolitique du XXIe siècle que nous devons nous efforcer de saisir. ».

Plus que jamais sans doute, ces questions méritent de figurer au cœur du débat public, dans leurs aspects les plus concrets comme dans leur irréductible complexité. Voilà pourquoi l’aventure du Prix du livre de géopolitique devait absolument se poursuivre, malgré les contraintes imposées par la pandémie.  

Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, président du jury du Prix.

 

 

 

 

Vingt ans, déjà, que les tours du World Trade Center se sont effondrées. Qui aurait cru alors que, deux décennies plus tard, la guerre globale contre le terrorisme se poursuivrait sans issue en vue ? Des sables du Sahara aux jungles d'Asie du Sud-Est, des plaines irakiennes aux montagnes afghanes, les pays occidentaux et leurs alliés continuent de pourchasser des djihadistes à la détermination sans faille. La menace n'est pas cantonnée à ces contrées lointaines : l'Europe – et singulièrement la France – a payé un lourd tribut à ce long conflit.

Al-Qaida a fait preuve d'une résilience remarquable et de nouveaux groupes, comme l'État islamique, sont apparus. La chute du " califat " proclamé par Daech n'a pas signé la fin de cette organisation, et encore moins celle de son idéologie mortifère. Le monde compterait deux à trois fois plus de combattants djihadistes aujourd'hui qu'au début du siècle. Ce constat d'une interminable guerre d'usure interroge : qu'avons-nous fait de ces vingt ans ? En dépit des centaines de milliers de vies perdues et des sommes considérables dépensées, pourquoi la menace est-elle encore si élevée ?

Fruit de plusieurs années d'enquêtes de terrain, cet ouvrage exceptionnel constitue la première histoire de la guerre contre le terrorisme de 2001 à aujourd'hui. Décryptant les dynamiques stratégiques de cet affrontement, les auteurs expliquent pourquoi il est si difficile de casser la spirale de la violence et tirent de ces deux décennies de lutte des leçons essentielles pour l'avenir.
 

Marc Hecker [5] est directeur de la recherche et de la valorisation à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et rédacteur en chef de la revue Politique étrangère. Titulaire d’un doctorat en science politique, il a notamment publié Intifada française ? De l’importation du conflit israélo-palestinien (Ellipses, 2012).

Élie Tenenbaum [6] est directeur du Centre des Études de Sécurité de l'Ifri. Il est agrégé et docteur en histoire. Son précédent livre, Partisans et centurions. Une histoire de la guerre irrégulière au XXe siècle (Perrin, 2018), a obtenu le prix Émile Perreau-Saussine et le prix du Livre d’histoire de Verdun.
 

La Guerre de ving ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIe siècle, Robert Laffont, 448 pages, 29 avril 2021