Publié le 15/07/2021
Cyprus island

Hasan Selim ÖZERTEM

Lorsque le Parti de la justice et du développement (AKP) arrive au pouvoir en 2002, le parti défend une solution bi-communale fédérale sur le dossier chypriote et soutient le Plan Annan qui prévoit la réunification de l’île.

À l’époque, cela marque un changement remarquable dans la politique étrangère turque, qui poussait pour une solution confédérale à Chypre depuis 1997. Cependant, après des années de négociations pour résoudre le conflit chypriote, Ankara a fait le choix de revenir à une « politique traditionnelle ». Après l’échec de 2017, Ankara et les officiels de Chypre du Nord soutiennent dorénavant une solution à deux États ou une confédération « lâche » à Chypre. Ce tournant souligne à quel point le fossé entre Grecs et Turcs s’est creusé.

Cette note analyse l’évolution de la position d’Ankara en s’intéressant à l’essence même de cette nouvelle proposition et à l’opposition irréconciliable entre ces deux parties. Le changement de positionnement de la Turquie est le produit d’une pluralité de variables, liée notamment à l’enlisement des négociations, la faiblesse du pouvoir de l’Union européenne et la reconfiguration des équilibres des pouvoirs en Méditerranée orientale.

Ce contenu est disponible en anglais : “Back to “the Tradition”: Turkey’s Changing Position from a Federal to a Two-State Solution to the Cyprus Conflict [1]