Publié le 22/07/2021

Alice PANNIER

Les fournisseurs de services cloud non-européens hébergent la grande majorité des données européennes, ce qui est considéré comme un problème économique et politique. Gaia-X, les gouvernements européens et l’Union européenne visent à soutenir le marché européen du cloud tout en répondant aux préoccupations en matière de confidentialité des données et de cybersécurité.

On estime qu’avec la transformation numérique en cours, le volume mondial de données sera multiplié par cinq d’ici 2025. Les technologies cloud jouent un rôle central pour faciliter cette croissance. Aujourd’hui, les prestataires de services non-européens hébergent 80 % des données européennes. Cette situation a été remise en question ces dernières années.

Depuis près d’une décennie, mais surtout à partir de 2018, la souveraineté numérique – en particulier la souveraineté sur les données – est considérée comme une réponse nécessaire aux préoccupations des Européens en matière de protection des données et de cybersécurité, qu’il s’agisse d’individus, de gouvernements ou d’industries. L’Europe a cherché à construire son propre cadre de gouvernance des données et à développer des solutions cloud européennes.

Les initiatives européennes dans le secteur du cloud - même si elles ne sont pas entièrement coordonnées - illustrent de manière pratique ce que la notion parfois floue de « souveraineté des données » peut signifier. En ce qui concerne le cloud, cela signifie au minimum stocker et traiter des données en Europe, conformément à la législation européenne, et favoriser un écosystème numérique diversifié qui donne aux clients le choix entre différents fournisseurs et régimes de protection des données.

 

Ce briefing est disponible uniquement en anglais : The Changing Landscape of European Cloud Computing: Gaia-X, the French National Strategy, and EU Plans  [1]