Publié le 22/09/2021

Paul MAURICE, cité par Virginie Malingre et Jean-Pierre Stroobants dans Le Monde

La politique communautaire dépendra en grande partie de la coalition issue des élections législatives allemandes du 26 septembre.

Son bilan et son héritage européens feront longtemps l’objet de discussions mais la succession d’Angela Merkel, qui a dirigé l’Allemagne pendant seize ans, mobilise toute l’attention à Bruxelles et dans les capitales européennes. Chacun sait que les élections législatives allemandes du 26 septembre seront déterminantes pour la suite de l’aventure communautaire. Quand la première économie de l’Union change de patron, qui plus est à la sortie de l’une des pires crises que le continent ait connue, le sujet est crucial.

La France perd, en tout cas, une partenaire avec laquelle elle avait su nouer des liens étroits et insuffler au couple franco-allemand une nouvelle dynamique, qui a notamment permis la mise en place du plan de relance européen de 750 milliards d’euros financé par une dette commune des Vingt-Sept. Les pays d’Europe centrale et orientale regretteront une chancelière qui, parce qu’elle a commencé sa vie en RDA, faisait le lien entre l’ouest et l’est du continent, de même qu’entre le nord et le sud. Quant aux pays dits les « quatre frugaux » (Autriche, Pays-Bas, Suède, Danemark), chantres de la rigueur budgétaire, orphelins de leur allié britannique depuis le Brexit, ils auront encore besoin de la tutelle de Berlin.

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Quel qu’il soit, le nouveau chancelier n’aura pas l’expérience d’Angela Merkel. Certes, elle n’a pas été une grande visionnaire de l’Europe. « Son héritage est, en fait, ambigu », relève Paul Maurice, chercheur au Comité d’études des relations franco-allemandes, « elle a réagi, plus qu’agi ». Mais, avec les années, elle a acquis, à la table du Conseil, un véritable savoir-faire pour faire naître des compromis et gérer les crises. 

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