Publié le 23/09/2021

Paul MAURICE, cité par Olivier Rogeau dans Le Vif/L'Express

Le bilan européen d'Angela Merkel est tout en contrastes. La chancelière a été une gestionnaire de crise hors pair, sans donner de cap à l'Union. Elle a ancré l'Allemagne dans l'Europe, mais a privilégié l'intérêt économique de son pays.

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La "méthode Merkel" a ses limites."

  • Pour Paul Maurice, chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri, la "méthode Merkel" de recherche du consensus à l'échelle européenne a ses avantages et ses limites: "Tenter de trouver le plus petit dénominateur commun permet de garder tout le monde à bord, mais cela ne débouche pas sur des avancées significatives. On peut aussi reprocher à Merkel son manque d'anticipation et ses lenteurs: elle attend qu'une crise atteigne son paroxysme pour s'engager et trancher.

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  • "Cette conversion soudaine au plan de relance et à la mutualisation de la dette n'est pas qu'un acte de solidarité, remarque Paul Maurice. Merkel sait que la santé économique de l'Allemagne dépend de celle de l'Europe, sa principale zone d'exportation."

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Envolée non suivie d'effets

Le 28 mai 2017, au lendemain du délicat sommet du G7 de Taormina, en Sicile, miné par les désaccords avec Donald Trump, Angela Merkel a lancé l'une de ses déclarations les plus remarquées et les plus commentées: "Nous, les Européens, nous devons vraiment prendre en main notre propre destin." La chancelière réalisait qu'il devenait hasardeux de compter sur le traditionnel allié américain et le Royaume-Uni post-Brexit.

  • "Hélas, cette envolée très ''macronienne'' n'a pas été suivie d'effets dans la durée, déplore Paul Maurice. Merkel n'a pas encouragé les initiatives françaises pour que l'Union se pense comme puissance face aux défis du XXIe siècle."

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