Publié le 08/10/2021
Hospitalisation dans l'Altaï

Tatiana KASTOUEVA-JEAN, article publié sur le site Desk Russie.  

Fin septembre, la Russie est entrée dans une nouvelle vague de Covid-19 qui dépasse les précédentes en termes de contamination et de mortalité. Pourtant, contrairement au tout début de la crise sanitaire au printemps 2020, ni les élites ni la société ne semblent s’en émouvoir outre mesure.

 Le sujet n’a même pas été au cœur de la campagne électorale, ni pour les élections parlementaires, ni pour celles de niveau régional ou local à la mi-septembre. Comment expliquer cette indifférence ? Quel impact économique, politique et social le Covid-19 a-t-il eu en Russie ?

Première préoccupation de la population selon les sondages, la situation économique de la Russie a finalement été plus stable qu’on ne l’imaginait au printemps 2020, quand la chute du prix mondial du pétrole s’était greffée sur la crise du Covid-19 et les mesures restrictives qui se sont ensuivies. Plus d’un an après, on constate que les dommages économiques ont été limités : la baisse du PIB a été de – 3 % en 2020 au lieu des – 10 % initialement prévus. En septembre 2021, les autorités russes annonçaient même un retour du PIB au niveau d’avant la pandémie.

Plusieurs raisons ont contribué à ce que les indicateurs macroéconomiques restent au vert. Les mesures restrictives ont été variables selon les régions, mais globalement plus limitées qu’en Europe (à l’exception du premier confinement, au printemps 2020) et/ou respectées d’une manière aléatoire, ce qui a permis à l’économie de continuer à fonctionner. Le commerce de détail, les industries manufacturières, le bâtiment, le transport et l’hôtellerie ont été les secteurs les plus touchés, mais le secteur des services représente une part moindre dans l’économie russe que dans celle des pays européens (54 % en 2019, contre 74 % dans la zone euro), ce qui a aussi contribué à amortir le choc. Enfin, une politique budgétaire et une politique monétaire souples, tout comme les réserves accumulées, ont aussi amorti l’impact de la crise sur les revenus et les emplois.

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