Publié le 09/11/2021
Le président chinois, Xi Jinping et l’émir du Qatar, le Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani

Jean-Loup SAMAAN

Comme l’ensemble de ses voisins de la péninsule arabique, le Qatar se trouve de plus en plus confronté à une délicate équation : si l’avenir de son économie est tourné vers l’Est, et plus spécifiquement vers la Chine, la sécurité et la stabilité du pays restent fondées sur sa dépendance stratégique envers les États-Unis. 

  • L’intensification des échanges économiques entre le Qatar et la Chine s'est logiquement traduite sur le plan diplomatique et, plus discrètement, sur le plan militaire.
  • Doha n'a pourtant pas opéré une bascule stratégique vers Pékin. Le volume de ventes d'armes chinoises en direction du Qatar reste loin derrière celui des deux principaux fournisseurs de l'armée qatarie, les États-Unis et la France.
  • Contrairement à ce que suggère une lecture rapide des tendances géopolitiques, la relation qatari-américaine ne s'est pas érodée mais au contraire renforcée au cours des dernières années.