Publié le 17/02/2022

Thierry VIRCOULON, pour Le Débat de France 24 par Stéphanie Antoine

La France et ses partenaires européens ont annoncé leur retrait militaire du Mali mais affirment vouloir rester engagés au Sahel et dans les pays du golfe de Guinée. Quel va être l'impact du redéploiement sécuritaire de la France et de l'Europe au Sahel ?

Une page se tourne après neuf ans de lutte anti-terroriste en Afrique. L'annonce du retrait militaire de la France et de ses partenaires européens, en marge du 6e Sommet Union Européenne - Union Africaine à Bruxelles, laisse présager des restructurations de taille dans l'architecture sécuritaire de la région.

 

Pour Thierry Vircoulon [1], sur fond de sentiment anti-français populaire croissant, le repli de la France qui a endossé le rôle de nation cadre pour ses alliés européens laisse un espace vide qui pourrait se transformer en fenêtre d'opportunité pour d'autres acteurs, à l'instar des mercenaires russes du groupe Wagner ou des milices djihadistes qui progressent dans le Golfe de Guinée.

 

L'acceptabilité ou l'acceptation populaire - pas seulement de cette mission Barkhane mais de la présence de l'armée française dans tout le Sahel, n'existe quasiment plus.

 

Lorsqu'il n'y aura plus d'interventions directes et cinétiques sur le territoire malien, soit d'autres acteurs étrangers ou puissances étrangères devront le faire, soit le phénomène débordera sur les autres pays de la région.

 

C'etait la France qui jouait le rôle de Lead Nation pour les Européens au Sahel et à partir du moment où il y a une crise diplomatique entre Paris et Bamako : les Européens en pâtissent.

 

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