Publié le 14/03/2022

Paul MAURICE

Lors de sa création en août 1991, le Triangle de Weimar a été conçu comme forum de consultations trilatérales des ministres des Affaires étrangères de France, de la République fédérale d'Allemagne (RFA) et de Pologne sur l’avenir de l’Europe après la fin de la Guerre froide.

Il comprenait trois objectifs : associer la France à la réconciliation germano-polonaise en s’inspirant de l’expérience franco-allemande, renforcer le dialogue et la coopération politique entre les trois États et soutenir la Pologne dans son processus d’intégration dans l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et dans l’Union européenne.

Même si le Triangle de Weimar, après trente années d’existence, n’a toujours aucune structure institutionnelle, il reste un cadre de référence au niveau politique. Toutefois la faiblesse principale du Triangle de Weimar réside dans les différents degrés d’engagement des trois partenaires dans cette forme originale de coopération. Le Triangle de Weimar a toutefois acquis une dimension sociétale en organisant un grand nombre d’actions culturelles et artistiques, voire économiques, non négligeables qui peuvent et doivent continuer à faire vivre cette coopération. Dans la situation actuelle, l’Union européenne a besoin d’un « moteur » élargi et la Pologne constitue un partenaire naturel pour la France et l’Allemagne en Europe centrale.

 
 
Paul Maurice est chercheur au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Ifri.
 
 
Cet article est paru dans le numéro de la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 239, janvier-mars 2022 [1] (pages 28 à 38), intitulé "La politique climatique allemande. Comment rattraper le temps perdu ?", co-dirigé par Judith Nora Hardt, Sébastien Vannier, Ulrike Zeigermann.