Publié le 20/03/2022

Tatiana KASTOUEVA-JEAN, citée par Mayeul Aldebert et l'agence Reuters pour Le Figaro

Le gouvernement ukrainien a encore alerté sur une possible entrée en guerre de la Biélorussie pour créer un nouveau front dans l'Ouest encore épargné. L'Ukraine craint une attaque biélorusse en Volhynie, dans le nord-ouest du pays, a déclaré ce dimanche le bureau du président Volodymyr Zelensky sur la base d'informations de son armée.

L'invasion russe s'est pour le moment concentrée principalement sur les régions du nord, du sud et de l'est de l'Ukraine, bien que des missiles aient également touché la base militaire de Yavoriv la semaine dernière, près de la frontière polonaise. L'ouverture d'un nouveau front dans l'Ouest serait un coup dur pour la défense ukrainienne.

La possibilité d'un engagement militaire biélorusse aux côtés de la Russie, au-delà de son soutien logistique, était jusqu'à aujourd'hui jugé peu probable. La faiblesse de son armée est d'abord régulièrement invoquée, les militaires biélorusses ne disposant pas des effectifs, du matériel, et surtout de l'entraînement nécessaire à une opération de grande ampleur en coordination avec l'armée russe qui rencontre déjà elle-même des difficultés d'organisation.

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Ce manque de motivation traduit enfin une grande réticence plus générale dans la société biélorusse à s'engager dans ce conflit.

«Que ce soit les partisans de Loukachenko, ou ses adversaires, dans la société et les élites, un consensus se dégage sur le fait qu'il serait désastreux de participer directement à la guerre», rapportait début mars Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie à l'Ifri. 

 Le problème reste que le président Loukachenko n'a pas vraiment de marge de manœuvre vis-à-vis de Moscou à qui il doit son maintien au pouvoir en 2020.

> L'article en intégralité sur Le Figaro [1]