Publié le 15/10/2021

Claude MEYER, cité par Frédéric Lemaître dans Le Monde

Deux ouvrages, « Le Renouveau éclatant du spirituel en Chine » et « Chine et terres d’islam », analysent respectivement le succès du religieux dans l’empire du Milieu malgré la répression, et les relations intérieures et extérieures de la puissance communiste avec l’islam.

De par son ampleur et sa sensibilité, la religion en Chine est l’un des sujets les plus complexes à aborder. Deux livres parfaitement complémentaires publiés ces jours-ci relèvent, chacun à sa manière, le défi.

Dans Le Renouveau éclatant du spirituel en Chine, Claude Meyer montre que malgré la répression dont la religion est l’objet, le nombre de croyants ne cesse d’augmenter dans l’empire du Milieu. L’auteur les évalue à environ 350 millions. Une estimation reconnaît-il, à la fois parce que ce nombre intègre le confucianisme, qui n’est pas une religion à proprement parler, parce que de nombreux Chinois pratiquent un mélange de bouddhisme, de taoïsme et de religions populaires, mais aussi parce que nombre d’églises chrétiennes sont clandestines.

Néanmoins, selon l’auteur, le renouveau religieux est évident – même les autorités en conviennent –, et la religion qui connaît la plus forte croissance est le protestantisme.

« A l’horizon 2030, la Chine communiste sera probablement le premier pays chrétien au monde. »

 

Affaires religieuses sous contrôle du PCC


Pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des religions, mais aussi au sort que leur réserve la Chine de Xi Jinping, le livre de Claude Meyer est précieux. Il décrit très précisément les textes qui encadrent les pratiques religieuses et les contraintes auxquelles les croyants sont soumis.

« La Constitution garantit la liberté de croyance mais non la liberté de culte et de pratique religieuse, distinction contraire au principe même d’une pleine liberté religieuse », note-t-il.

Dans ce domaine comme dans tant d’autres, Xi Jinping se montre plus répressif que ses prédécesseurs. De manière significative, le Bureau des affaires religieuses qui dépendait du gouvernement est passé en 2018 sous le contrôle direct du Parti communiste.

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