Publié le 21/06/2022

Tatiana KASTOUEVA-JEAN, citée par Fabrice Deprez dans La Croix

La Lituanie a interdit le transit vers l’exclave de Kaliningrad de produits russes sous sanctions, provoquant l’ire de Moscou et la crainte d’une réponse visant les pays Baltes.

« Une violation de tout » ; « Un geste ouvertement hostile » ; « Des conséquences sérieuses » ; « La Russie se réserve le droit d’agir pour défendre ses intérêts nationaux »… L’application par Vilnius le 18 juin des sanctions européennes sur les marchandises russes transitant par la Lituanie pour pénétrer dans l’enclave de Kaliningrad a suscité une véritable fureur à Moscou.

Et alors que l’armée russe continue, près de 1 000 kilomètres au sud-est, de tenter d’avancer en territoire ukrainien, l’isolement accru de « l’exclave » fait encore monter la tension dans cette région stratégique où coexistent difficilement pays de l’Otan, Russie et Biélorussie.

Une réponse « en préparation »

Arrivé à Kaliningrad le 21 juin, le secrétaire du conseil de sécurité de Russie et faucon en chef du Kremlin, Nikolaï Patrouchev, a assuré qu’une réponse était déjà « en préparation » et aurait de « sérieuses conséquences négatives sur la population de la Lituanie ». Pour Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du centre Russie et nouveaux États indépendants de l’Institut français de relations internationales (Ifri), Moscou pourrait ainsi viser d’abord les pays Baltes, par des mesures de rétorsion économique mais aussi « en passant par les populations russophones de ces pays, pour essayer de créer des protestations sociales ».

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