Publié le 18/06/2022

Julien NOCETTI, intervenu pour Maxime Tellier dans le podcast "Politique !" sur France Culture

Face à la cybermenace, quel est l'état de préparation de la France, quels sont les grands enjeux géopolitiques internationaux ? Nos invités font le point sur les principaux dossiers, dont le défi du recrutement. La cyber manque de candidats !

Il est bien difficile de se protéger contre la cybermenace car elle est multiforme : délinquants, criminels, mafias, espions, soldats, manipulateurs d'informations... Il n'y a pas de ligne de front, tout le monde est visé... L'industrie du cybercrime est évaluée à 1 milliard de dollar par an. C'est un univers qui se professionnalise. Selon l'Anssi (l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) le niveau d'alerte face à ces rançongiciels est au même niveau que celui du terrorisme aux États-Unis. L'Anssi dit avoir mené 17 opérations de cyberdéfense en 2021 dont 14 concernant l'espionnage et 9 avec un mode opératoire réputé chinois...

Comment lutter contre ? 

L'an dernier c'est 630 millions d'euros qui ont été investi dans les start up française pour lutter contre la cybermenace. Face à cette menace, de nouvelles institutions ont été créées : police, gendarmerie, justice, militaire, il y a des formations. Mais est ce suffisant ? Selon Julien Nocetti, il y a tout un momentum aujourd'hui, un élan, sur la "cybermenace entre ce qui relève du secteur privé et public, entre la sphère civile et militaire. Les initiatives gouvernementales et européennes sont nécessaires.

D'ailleurs la cybermenace se dessine dans une forme de réponse européenne. On a une profusion d'initiatives européennes, de textes, de conventions. On a des souverainetés partagées. C'est une évolution constante."

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À l'inverse l'Ukraine avait été victime d'une vague de cyberattaques en 2017. Depuis ce n'est plus une cible aussi facile comme on peut le voir dans le conflit actuel. Selon Julien Nocetti, "Le gouvernement ukrainien a largement contré et anticipé de nombreux risques cyber. On a eu l'apport d'agrégats d'internautes qui vivent aux quatre coins du monde (300 000 personnes), la fameuse IT army, à qui le gouvernement ukrainien a proposé des missions ou des cibles de piratages contre la Russie par exemple via la messagerie Telegram."

 
 
> Le podcast en intégralité sur France Culture [1]