Publié le 06/12/2022
Nogent-sur-Seine, France

Marc-Antoine EYL-MAZZEGA, invité dans "Les Matins" sur France Culture

L'hiver arrive à grands pas, et les températures commençant à baisser, la tension sur le marché de l'électricité se fait sentir. On parle déjà de coupures de courant à prévoir.

Avec Nicolas Goldberg, consultant spécialiste de l‘énergie à Colombus Consulting Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre Energie et Climat de l'Institut français des relations internationales (Ifri), spécialiste des échanges gaziers entre la Russie, l’Ukraine et l’Union européenne.

Un approvisionnement sécurisé en Europe

Comme l’explique Marc-Antoine Eyl-Maggezza, “le marché de l’électricité européen est interconnecté. Ce qui se passe  quelque part en Europe nous touche”. Le spécialiste des échanges gaziers ajoute : “la sécurité d’approvisionnement en France est assurée par des importations venues d’Allemagne et se fait au détriment de l’Italie que nous fournissons beaucoup en électricité traditionnellement”. Et il précise également : “la crise électrique européenne, ce n’est pas Poutine. C’est un problème sur le parc nucléaire français, et c’est un problème ou un défi de régulation sur le marché européen de l’électricité”.

Un gros retard de la France sur les énergies renouvelables

Nicolas Goldberg insiste sur la situation en France : “il faut absolument accélérer dans le secteur des énergies renouvelables. Nos objectifs en France de développement sont pitoyables comparés à nos voisins.” 

Marc-Antoine Eyl-Maggezza ajoute : “on a sous-investi dramatiquement, c’est particulièrement criant en France , dans les énergies renouvelables, dans les interconnexions, dans les réseaux et dans toutes les technologies qui apportent le stockage d'énergie à court terme et moyen terme”. Pour le spécialiste, il faut arrêter de tergiverser : “nous ne sommes pas en position de continuer à mener les débats que l’on a en ce moment, c’est-à-dire pour ou contre l’éolien à terre, pour ou contre l’éolien en mer, pour ou contre le nucléaire, tout cela est absurde. Il faut avancer très vite sur toutes les technologies”.


> Ecouter l'émission sur France Culture [1]