Publié le 20/02/2023

Héloïse FAYET, citée par Matthieu Suc pour Mediapart

Depuis le début de la guerre, le président russe brandit à intervalles réguliers la menace nucléaire. Sans que cela n’ait influencé, pour l’heure, le comportement des alliés de l’Ukraine.

Dès la première heure de la guerre, il est alors près de 6 heures du matin le 24 février 2022, alors que son armée est encore en train de pénétrer en Ukraine, le dictateur du Kremlin fixe par ces mots un cadre : malheur à ceux qui voudraient se mêler de ce conflit de voisinage.

Et quand celui qui parle dispose de 1 550 tête nucléaires déployées et de 2 000 autres non déployées, on écoute et on s’inquiète.

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« Effectivement, nous vivons un des premiers conflits majeurs – depuis la fin de la guerre froide – où l’ombre de la menace nucléaire est aussi sombre. Pour autant, la dissuasion nucléaire n’a pas échoué », rassure Héloïse Fayet, chercheuse à l’Institut français des relations internationales (Ifri) [...]. « Il n’y a pas eu à cette heure d’affrontement nucléaire, pas d’incursion terrestre russe dans un pays de l’Otan, les menaces russes n’ont pas empêché les Occidentaux de livrer des armes et de montrer un soutien infaillible à l’Ukraine, énumère-t-elle. Du côté russe, dès lors qu’ils sont dans une rhétorique nucléaire, ils ont une communication maîtrisée. Vladimir Poutine a surtout rappelé les lignes directrices de la doctrine de dissuasion russe afin que ce qui est une guerre locale ne devienne pas un conflit régional avec la participation de pays membres de l’Otan. »

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