Publié le 19/06/2007

La recherche de la « vérité » sur les excès du passé, considérée comme une étape nécessaire pour amorcer le processus de réconciliation, incarne l’approche conceptuelle et pratique qui caractérise le passage à la démocratie en Afrique du Sud. 

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En Afrique du Sud, la Commission Vérité et réconciliation a placé au centre de son action les notions de compassion, de responsabilité, et de pardon. En instaurant une amnistie à la fois personnelle et conditionnée à la reconnaissance de la vérité, la Commission a cherché à contribuer à la refondation de la nation. Malgré sa contribution à l’élaboration d’un récit commun, ses objectifs butent sur la réticence des Blancs à assumer le passé de l’apartheid et sur les inégalités économiques qui maintiennent une grande partie de la population noire dans la pauvreté.Laetitia Bucaille est maître de conférences au département de sociologie de l’Université Victor-Segalen Bordeaux 2. Membre de l’Institut universitaire de France (IUF), elle est chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) et au Centre d’études d’Afrique noire (CEAN).