Publié le 01/07/2007

Françoise NICOLAS

Le mouvement de prolifération des accords commerciaux régionaux (ACR) depuis la création de l'OMC se distingue des précédents mouvements par son dynamisme, par l'enchevêtrement des accords - bilatéraux, régionaux et multilatéraux -, par l'ambition affichée dans ces accords et par l'implication de pays au niveau de développement similaire et de pays aux niveaux de développement différents dans ces accords. Cependant il faut relativiser cette montée du régionalisme : le mouvement n'est pas si spectaculaire - il concerne souvent de petites économies et les accords ne sont pas toujours bien appliqués - et n'est pas issu d'une volonté d'organiser les échanges dans un cadre régional plutôt que multilatéral. Les risques principaux du régionalisme résident dans la difficulté et le coût de gestion des ACR - notamment pour les petits pays - et dans la confusion qu'ils peuvent créer dans les règles. Les Etats-membres de l'OMC doivent donc veiller à une certaine cohérence entre les cadres multilatéral et régional.