Publié le 27/07/2007

Oksana ANTONENKO

La Russie et l'Occident ont des positions divergentes sur l'avenir du Kosovo. Alors que l'Union européenne (UE) et les États-Unis sont prêts à lui accorder une souveraineté de jure dans le cadre du plan Ahtisaari, la Russie insiste sur le fait qu'aucune décision ne peut être prise sans l'accord de la Serbie. Pour le Kremlin, l'indépendance du Kosovo pourrait constituer un dangereux précédent ayant des conséquences à long terme au niveau régional et global. Ce désaccord réveille les anciennes divisions entre la Russie et l'Occident, qui étaient apparues lors des bombardements de la Yougoslavie par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en 1999. Aujourd'hui, il est plus difficile pour l'Occident d'arriver à un compromis avec une Russie en plein affirmation et qui n'hésite pas à s'opposer frontalement. Cet article examine l'héritage historique, les mythes, les craintes de précédent et les intérêts qui conditionnent la position russe sur le statut du Kosovo.