Publié le 19/02/2008

Céline PAJON

Doté d’une culture militaire traditionnellement forte, représentée par l’image du samouraï, du bushido et d’un militarisme virulent dans les années 1930-1940, le Japon, après la césure de 1945 et l’occupation américaine, semble avoir perdu toute vision stratégique. Sa constitution renonçant au droit souverain de la guerre, le Japon a placé sa défense sous la responsabilité de son allié américain. Progressivement, la doctrine Yoshida, consacre la prééminence de la reconstruction et de l’essor économique du pays.

La sécurité japonaise est garantie, d’une part, grâce à l’alliance avec les États-Unis, d’autre part, par une politique économique et commerciale visant à protéger les intérêts, notamment énergétiques, du Japon. Lors de la guerre froide, le Japon confirme l’abandon de son indépendance stratégique au profit des États-Unis, et travaille à accroître sa puissance économique.

Dans ces conditions, une culture stratégique japonaise a-t-elle pu subsister ?