Publié le 10/05/2010

Corentin BRUSTLEIN

L'émergence de capacités permettant de perturber ou d'empêcher les opérations de projection de forces est soulignée par un nombre croissant d'experts de défense et de publications officielles, en particulier aux Etats-Unis. Tandis que la plupart des textes publiés à ce sujet se focalisent sur les aspects militaires de la menace, cet article s'efforce de replacer celle-ci dans une double perspective.

D'abord, afin de pouvoir évaluer de manière fine la menace posée par de telles stratégies de déni d'accès, l'article analyse les moyens par lesquels les armées occidentales seraient susceptibles d'entrer en force sur un théâtre opérations ou un territoire précis. Ensuite, il apparaît que le problème posé par le déni d'accès ne saurait s'apprécier avec justesse sans une prise en compte de la dimension politique, qui détermine les marges de manœuvre respectives des puissances interventionnistes et de leurs adversaires, et qui continuera à le faire dans l'avenir. Dans la continuité de la première partie de cette étude, ce texte s'appuie dans une large mesure sur des exemples tirés du cadre du golfe Persique.

Ce Focus stratégique est la seconde et dernière partie d'une étude sur le déni d'accès. La première partie [1], également disponible en ligne, s'attachait à exposer cette thématique du déni d'accès et les capacités ressortissant de telles postures, en s'intéressant en particulier au cas de l'Iran.