Publié le 27/07/2010

Sébastien GRICOURT

Depuis la proclamation unilatérale de son indépendance, le 17 février 2008, le Kosovo est un État reconnu par 69 autres. Ce nombre de reconnaissances n’est pas le seul défi posé à l’affirmation de la souveraineté du pays.

Le nord, majoritairement serbe, considère toujours Belgrade comme sa capitale et rejette toute relation avec Pristina. La présence internationale reste massive. Son rôle se partage entre ceux chargés de superviser l’indépendance, et ceux agissant dans le cadre neutre de la résolution 1244 de l’ONU, en place depuis la fin du conflit avec la Serbie en 1999. Les orientations pour le développement économique ne sont pas dans les mains des autorités politiques locales. Celles-ci se plient plutôt aux exigences d’intérêts privés, au détriment d’une population appauvrie. La lutte contre la corruption et le crime organisé est le défi principal à long terme pour le Kosovo mais aussi pour l’UE. Tous ces éléments affaiblissent la crédibilité du pouvoir politique en place. En dépit de ce constat, Pristina doit se préparer à l’éventualité d’un dialogue avec Belgrade.