Publié le 01/10/2010

Tatiana KASTOUEVA-JEAN

"En investissant dans les outils du "soft power" et de la "public diplomacy", la Russie souhaite, d'une part, améliorer son image internationale et, d'autre part, maintenir son rôle de puissance intégratrice centrale dans la zone post-soviétique. 

Cependant, cet effort de "soft power" n'a pas empêché un raidissement de la politique étrangère russe, qui s'exprime par le recours à la contrainte et à la force avec trois points d'orgue : les crises gazières avec l'Ukraine (en janvier 2006 et 2009) et la guerre en Géorgie en août 2008. En outre, le message que la Russie envoie aujourd'hui à l'extérieur est brouillé : ainsi, tout en se réclamant de l'identité européenne, elle joue la carte de la spécificité de son développement et de ses valeurs. Le "soft power" suppose non seulement une politique active et un dispositif efficace, mais surtout une capacité d'attraction qui fait toujours défaut à la Russie. En l'absence d'un modèle attractif, le "soft power" russe continuera à susciter de la méfiance chez les partenaires de la Russie, surtout dans les pays de la CEI".

Cette étude a été réalisée avec le soutien de la Direction de la Prospective du ministère des Affaires étrangères et européennes.