Publié le 24/03/2011

Julien NOCETTI

L’Administration Obama entend restaurer l’image internationale des États-Unis. Elle utilise pour ce faire, au service de ses démonstrations diplomatiques, toutes les potentialités des nouveaux médias, tout en développant un discours liant le Web à la promotion de la démocratie. Le bilan de ces choix peut paraître mitigé : Internet joue sans nul doute un rôle politique croissant mais les régimes autoritaires peuvent eux aussi s’adapter à la nouvelle réalité numérique.

« L’Administration Obama est arrivée au pouvoir avec un sens aigu du potentiel des « nouveaux médias » et des outils du Web 2.0. Pour cette dernière, l’ère du numérique transforme la pratique de la diplomatie. Le Web, et les réseaux sociaux tout particulièrement, sont perçus comme des outils diplomatiques à part entière. Ils sont utilisés dans le double objectif de soutenir la politique d’engagement conduite par l’exécutif américain et d’accompagner la démocratisation de pays avec lesquels Washington entretient des relations complexes.

En effet, dans un contexte de montée en puissance de la société civile, de mondialisation de l’opinion et d’essor sans précédent des nouvelles technologies liées à Internet, l’Administration Obama entend redonner à la « marque États-Unis » le pouvoir d’attraction perdu avec l’aventurisme de l’Administration Bush. Dans le même temps, les décideurs américains ont développé une approche qui fait du Web une technologie s’accordant avec les normes et valeurs que cherchent à promouvoir les États-Unis dans le monde. La liberté d’Internet est ainsi l’un des axes majeurs de la politique extérieure de l’Administration Obama. » […]

 

 

Plan de l’article

 

Communiquer : vers une diplomatie 2.0

Réactualiser la diplomatie publique des Etats-Unis

Smart power et « connectivité »

 

Démocratiser : un discours qui lie Internet à la promotion de la démocratie

Faire du Web une composante de la politique extérieure américaine

La eDiplomacy en action

 

Les limites de la eDiplomacy d’Obama

Adaptation des régimes autoritaires aux réalités numériques

Wishful thinking ?