Publié le 30/12/2011

Julien CECILLON

Dix ans après l’arrivée au pouvoir de l’AKP et après quelques timides avancées, les tensions sont réapparues entre le mouvement kurde et le gouvernement, faisant planer le risque d’un retour aux heures les plus sombres du conflit.

En Turquie, l’insurrection menée depuis le début des années 1980 par le PKK (Partiya Karkerên Kurdistan – Parti des travailleurs du Kurdistan) et la question du statut des 11 à 15 millions de Kurdes dans le pays figurent toujours au premier rang des problèmes nationaux, menaçant l’équilibre politique et la sécurité intérieure du pays. Dix ans après l’arrivée au pouvoir de l’AKP (Adalet ve kalkınma partisi - Parti de la justice et du développement) et après quelques timides avancées, les tensions sont réapparues. Un temps marqué par un souci d’ouverture, la stratégie du gouvernement sur le dossier kurde semble aujourd’hui avoir basculé dans la confrontation, entre instrumentalisation politique et réel souci sécuritaire. Face aux actions violentes du PKK, la traque des rebelles kurdes par l’armée ne connaît pas de répit et le mouvement kurde dans sa version légale est plus que jamais sous pression.