Publié le 30/08/2012

Olivier NEOLA

Après sa rapide victoire militaire contre les Taliban, la communauté internationale semble avoir sous-estimé les ressources, le temps et la quantité de travail nécessaires à la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) afghan. Malgré le soutien initial des populations, l’approche par l’empreinte légère, prêchée par les Européens, n’a pas produit les résultats escomptés permettant ainsi à l’insurrection de progresser en se nourrissant du mécontentement populaire.

Après la dégradation des conditions de sécurité en 2005-6, la coalition, sous l’impulsion américaine, a intensifié le recrutement et l’entraînement des forces de sécurité afghanes. Mais les débats internes sur le rôle de ces forces, et notamment l’Afghan National Police, dans une société hautement fragmentée, a créé de profondes divisions entre les Etats-Unis et les autres membres de la coalition (notamment les pays de l’Union Européenne). A la veille du retrait des troupes de l’ISAF, le gouvernement afghan ne semble pas capable de gérer ses nouvelles forces de sécurité qui sont parfois les seuls représentants de l’Etat dans les zones reculées et échouent encore à stabiliser le pays.

Cette étude est publiée uniquement en langue anglaise – Building Security Institutions: Lessons Learned in Afghanistan [1]