Publié le 16/12/2013

Ulrich EITH

Les élections fédérales du 22 septembre 2013 ont marqué une nette césure dans les rapports de force entre les partis. Elles ont mis en évidence des changements structurels importants pour les partis et le système politique allemand.

Pour la première fois depuis 50 ans, les deux grands partis populaires ont tous deux gagné des voix, alors que les partis de moindre importance ont vu leur électorat diminuer. En définitive, le schéma classique d’opposition entre deux camps (CDU/CSU et FDP d’un côté, SPD et Verts de l’autre) correspond de moins en moins à l’actuelle répartition des forces en Allemagne.

Par ailleurs, les grands partis populaires doivent également faire face à une importante transformation de leurs électorats traditionnels, annonciatrice de dissensions internes profondes. Au sein de la CDU/CSU comme du SPD, l’opposition entre réformistes et défenseurs de la tradition limite la marge de manœuvre des deux partis. Dans ce contexte, les deux partenaires de coalition devraient mettre à profit leur position dominante pour affirmer leur vision commune dans certains domaines clés et engager des réformes structurelles majeures.


Ulrich Eith est professeur à l’université de Fribourg.

 

Cette publication est disponible en allemand : Deutschland nach den Bundestagswahlen vom 22. September 2013: Politische Kontinuität und struktureller Wandel [1]