Publié le 16/06/2014

Marie-Claire AOUN,  article paru dans Libération

Après celles de 2006 et de 2009, une nouvelle crise gazière a éclaté [1] entre la Russie et l’Ukraine, dont les conséquences pourraient se faire sentir jusqu’en Europe de l’Ouest. Après la fuite du président ukrainien Ianoukovitch, en janvier, le groupe russe avait brusquement remonté ses prix, ce que Kiev n’avait pas accepté. Ce lundi, Gazprom a pris acte de l’échec des négociations, et annoncé qu’il ne livrerait à la compagnie ukrainienne Naftogaz que ce qu’elle réglerait à l’avance - c’est-à-dire rien pour l’instant. L’Ukraine étant l’une des portes d’entrée du gaz russe vers l’Europe de l’ouest, cette coupure pourrait, si elle se prolonge, donner lieu à une pénurie «en cas d’hiver rigoureux», s’est inquiété le commissaire européen à l’énergie, Guenther Oettinger. Les explications de Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Energie de l’Institut français des relations internationales.