Publié le 10/06/2014

Brad ROBERTS

Contrairement à l’Europe, où son utilité est encore largement débattue, la défense antimissile balistique (DAMB) bénéficie aux Etats-Unis d’un fort soutien.

Un consensus favorable à la DAMB est apparu à Washington à mesure que changeaient les perceptions des menaces après la guerre froide. Il a été renforcé par l’émergence d’un nouveau défi contre lequel la DAMB présente des avantages majeurs, voire uniques : l’apparition de puissances régionales équipées de missiles à longue portée et d’armes de destruction massive, et s’adossant à ces capacités pour conduire des stratégies de chantage vis-à-vis des Etats-Unis et de leurs alliés. En réponse à cette menace, les Etats-Unis ont engagé une refonte de leurs architectures de dissuasion régionale, au sein desquelles la DAMB remplit plusieurs fonctions critiques.En se fondant sur l’exemple nord-coréen, l’auteur examine les stratégies de coercition pouvant être employées par des adversaires régionaux et identifie les rôles spécifiques de la DAMB afin de maintenir la crédibilité de la dissuasion américaine et, par là même, prévenir, limiter, voire remporter un affrontement.

L’auteur souligne enfin que, s’agissant des capacités DAMB américaines actuellement envisagées, leur caractère déstabilisateur sur les relations avec la Russie et la Chine a été exagéré, et affirme qu’abandonner les efforts en termes de DAMB n’aboutirait qu’à affaiblir la dissuasion vis-à-vis des adversaires régionaux.

Cette étude est disponible uniquement en langue anglaise : On the Strategic Value of Ballistic Missile Defense [1]