Publié le 01/12/2014

Jean-Baptiste JEANGENE VILMER

Les systèmes d’armes létaux autonomes font débat, certaines organisations non-gouvernementales (ONG) réclamant leur interdiction préventive. 

La notion d’autonomie est pourtant très complexe : il n’existe pas de système d’arme totalement soustrait à l’intervention humaine. En termes moraux et vis-à-vis du droit international humanitaire, ces systèmes posent des problèmes peu différents des autres armes utilisées par l’homme. Il semble donc préférable de les encadrer, plutôt que les interdire a priori.

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, docteur en science politique et en philosophie, juriste, enseigne les relations internationales, l’éthique et le droit de la guerre à Sciences Po Paris. Membre de l’Institut international de droit humanitaire de San Remo, il est l’auteur d’une quinzaine de livres, dont La Guerre au nom de l’humanité (Paris, PUF, 2012), distingué par le prix Maréchal Foch de l’Académie française.

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 4, hiver 2014 [1]

 

 

 

 

Plan de l’article

 

De quoi parle-t-on ?

La notion d’autonomie

La définition

Le faux problème du système d’arme « pleinement » autonome

Le débat moral

Le respect du droit international humanitaire

Contre une interdiction préventive

Mettre en place des garde-fous