Publié le 14/01/2015

Corentin BRUSTLEIN

Depuis près d’une décennie, les Etats-Unis ont identifié le besoin de se doter de capacités de frappe stratégique rapide (conventional prompt global strike). 

S’il ne s’y limite pas, ce développement s’inscrit dans la continuité des efforts américains de conventionnalisation de la dissuasion, efforts de longue date mus par des motivations profondes et variées. Malgré des ambitions renouvelées sous l’administration Obama, désireuse de réduire le rôle de l’arme nucléaire dans sa posture de défense, les programmes américains sont encore loin d’une concrétisation. La conjugaison des coupes budgétaires subies par le Pentagone et des difficultés technologiques rencontrées par les programmes a imposé une révision à la baisse des ambitions américaines dans le domaine de la frappe stratégique rapide. Malgré ces déconvenues, les Etats-Unis pourraient disposer d’ici une dizaine d’années de capacités de frappe stratégique rapide. Néanmoins, la perspective de leur emploi en temps de crise ou de guerre pose de nombreuses questions, tant en termes de crédibilité opérationnelle que d’interaction stratégique. Ces dimensions offrent un éclairage nouveau concernant l’apport de telles capacités pour la sécurité des Etats-Unis, et les limites concrètes de leur rôle.

Ce contenu est disponible en anglais : Conventionalizing Deterrence? U.S. Prompt Strike Programs and Their Limits  [1]