Publié le 23/04/2015

Anaïs ÖZYAVUZ, Dorothée SCHMID

Un modèle économique général de compréhension des États du Moyen-Orient a été élaboré par la science politique dans les années 1980, sur la base du concept de rente comme facteur de richesse, autour duquel le modèle économique autant que la gouvernance des pays riches en énergie se sont réorganisés. Le cas particulier des pays du CCG en tant qu’États rentiers a été la pierre angulaire de ce concept car ils possèdent la part la plus importante des ressources énergétiques au monde.

Après quatre décennies de circulation du concept, l'historicité de la théorie de l'Etat rentier mérite d’être discutée. Ce papier se confrontera d’abord à l'émergence de la notion de rente dans les pays du Golfe, et étudiera dans quelle mesure les Etats membres du CCG ont entrepris des réformes et des transformations pour dépendre moins des richesses pétrolières et diversifier leur économie. Malgré leurs efforts et leurs réussites, des facteurs endogènes comme exogènes inhibent encore le processus de développement de chacun de ces pays.

Les réformes en question sont importantes non seulement pour les pays concernés, mais aussi pour le développement et, surtout, la stabilité du Moyen-Orient. Cette dernière préoccupation se révèle certainement un enjeu central ces derniers mois au sein d’une région faisant face au chaos qui fait suite à l'émergence d'un nouvel acteur régional, le groupe terroriste Daech.

Ce document est publié uniquement en anglais : Persistence and Evolutions of the Rentier State Model in Gulf Countries [1]