Publié le 31/01/2014

Claude MEYER

À rebours de la stratégie européenne d'austérité et de réduction des déficits, Tokyo a fait le choix de la relance et de l'investissement pour redresser une économie mise à mal depuis vingt ans.

 

Un Japon anémique et vieillissant face à une Chine dynamique et conquérante ?

Pour beaucoup, la cause est entendue : malgré ses atouts exceptionnels (excellence technologique et puissance financière notamment), le déclin du Japon est inéluctable.

Les deux dernières décennies de quasi-stagnation ont été marquées par une succession de déboires : "décennie perdue" des années 1990, crise mondiale de 2008-2009, triple catastrophe de Fukushima en 2011 (tremblement de terre, tsunami et accident nucléaire) et renchérissement du yen depuis 2010 entraînant une dégradation des échanges extérieurs.