Les territoires kurdes d’Irak à l’heure du Daesh : nouvel enjeu frontalier

L’offensive-éclair du groupe terroriste Etat islamique/Daesh, dans la plupart des territoires arabes sunnites d’Irak, semble modifier les rapports de force entre le gouvernement central irakien de Baghdad et le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK). Faisant dorénavant face à un ennemi commun, les Kurdes d’Irak, mais plus généralement les Kurdes de la région, rassemblent leurs efforts dans cette lutte contre Daesh.
En juin 2014, la prise de contrôle par le groupe Etat islamique/Daesh de la plupart des territoires arabes sunnites d’Irak (provinces d’Anbar, de Ninewa en grande partie, de Salahedin, de Diyala en grande partie, partie méridionale de Kirkouk) a radicalement modifié le bras de fer qui se poursuivait de longue date entre le gouvernement central irakien de Baghdad, et le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK), avec pour capitale Erbil. Autrefois en compétition pour le contrôle de pans entiers de territoires, certains riches en ressources pétrolières, les autorités kurdes et le pouvoir central font dorénavant face à un ennemi commun, qui s’est intercalé entre eux et qui les combat sur deux fronts. Sur le front nord, sont actifs les peshmergas kurdes d’Irak, secondés par des combattants du PKK (ou d’organisations sœurs comme les Kurdes YPG venus de Syrie) et quelques bataillons de l’armée irakienne, présents au sud du gouvernorat de Sulaymaniyeh. Sur le front sud, sont mobilisés des éléments de l’armée gouvernementale, composée en majeure partie de chiites auxquels s’ajoutent des combattants issus de milices chiites.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Les territoires kurdes d’Irak à l’heure du Daesh : nouvel enjeu frontalier
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLes défis de la diplomatie indienne au Moyen-Orient. Entre solidarité historique et intérêts stratégiques
Lorsque le Hamas a lancé son attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023, tuant 1 200 personnes, le Premier ministre indien Narendra Modi, comme la plupart des dirigeants mondiaux, l’a immédiatement condamnée et exprimé sa « solidarité avec Israël en cette heure difficile ». Mais l’approche du gouvernement Modi dans les jours et les semaines qui ont suivi l’a distingué de nombreux autres pays du « Sud global » qui ont vivement critiqué l’offensive israélienne à Gaza qui a eu lieu ensuite.
Turquie 2050 : trajectoire économique ; immigration ; Turquie-Iran
Repères sur la Turquie n° 31 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
L'Indonésie et la cause palestinienne
Lors de son discours inaugural à la présidence, le 20 octobre 2024, le président indonésien en exercice, Prabowo Subianto, a réaffirmé certains principes fondamentaux de la philosophie nationale indonésienne. Il a rappelé la politique étrangère de longue date de l’Indonésie fondée sur la non-alignement, ou « bebas dan aktif » (libre et active), ainsi que son rejet des pactes militaires.
Middle Power Lawfare : l'Afrique du Sud, la justice internationale et la crise de Gaza
L’intensification de la violence à Gaza, à la suite de l’attaque "Déluge d’Al-Aqsa" menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et de la riposte militaire d’Israël, a provoqué une réévaluation plus large de la diplomatie mondiale. Les alliances géopolitiques de longue date ont été bouleversées, et des questions relatives aux obligations humanitaires, à la responsabilité des institutions et aux limites de l’action des États sont revenues au cœur du débat international.