Between Allies and Rivals : Turkey, Nuclear Weapons, and BMD

Cet article examine les positions adoptées par la Turquie sur les armes nucléaires et la défense antimissile balistique (DAMB) à la lumière des évolutions récentes du programme nucléaire iranien et de la posture de dissuasion élargie de l’OTAN.
Si le stationnement d’armes nucléaires tactiques américaines sur le territoire turc et l’implication de la Turquie dans l’architecture de défense antimissile balistique américaine en Europe sont toujours considérés comme des éléments déterminants de la sécurité nationale du pays, la montée des menaces régionales rend Ankara sceptique quant à la solidité des garanties offertes par l’OTAN et les Etats-Unis. Un décalage croissant apparaît ainsi entre la posture turque officielle et les vues exprimées par l’opinion publique et un nombre croissant d’experts sur des sujets tels que l’importance de l’alliance avec les Etats-Unis, les relations avec l’Iran ou, enfin, l’opportunité pour la Turquie de se doter d’armes nucléaires. Bien qu’une telle orientation soit extrêmement improbable à court terme, la Turquie aspire à être plus autonome dans ses choix et capacités stratégiques, et l’émergence d’un rival régional ambitieux et doté de l’arme nucléaire pourrait à terme l’amener à prendre ses dispositions en ce sens. C’est également au regard de cette quête vers l’autonomie que doit être interprétée la récente décision turque de préférer un fournisseur chinois à ses alliés européens ou américain pour l’acquisition de son système de défenses sol-air.
Cette étude est disponible uniquement en langue anglaise – Between Allies and Rivals: Turkey, Nuclear Weapons, and BMD
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