La politique énergétique du Royaume-Uni, un point de vue

Le Royaume-Uni choisit de quitter l’Union européenne (UE) au moment où celle-ci cherche à donner un contenu à une Union de l’énergie et où la nécessité d’une transition énergétique est plus partagée que jamais. Cette concomitance est une raison de plus de tenter de comprendre les déterminants de la politique énergétique de ce curieux pays.

La révolution industrielle a pris naissance en Angleterre sans doute parce que ce pays était doté d’abondantes ressources en charbon mais surtout parce qu’il a su mener les politiques permettant de réunir les conditions techniques, économiques et sociales permettant de les mettre à profit. De même, le Royaume-Uni a su déployer, dans la première moitié du xxe siècle, les politiques, y compris en termes de politique étrangère, utiles à la gestion de la deuxième révolution industrielle fondée sur le pétrole et l’électricité.
Le système énergétique britannique a connu également de très profondes évolutions dans les quarante dernières années, avec le renoncement déterminé au charbon domestique, la mise à profit habile des ressources nationales en gaz et en pétrole de la mer du Nord, la transformation radicale de son système électrique, la reconstruction d’une option nucléaire crédible et l’évolution significative d’une économie devenant progressivement moins carbonée. Cette transformation s’est faite, de surcroît, à un coût, somme toute, raisonnable au moins par comparaison avec d’autres systèmes européens.
La continuité et la cohérence des politiques menées pendant cette période deviennent claires si l’on veut bien admettre que la démarche suivie est empreinte d’un grand pragmatisme. Elle repose sur une série d’essais et d’erreurs plus ou moins rapidement corrigées, et dont les résultats sont toujours largement débattus au regard du triple objectif d’une énergie sûre, respectueuse de l’environnement et d’un coût le plus raisonnable possible. La nature du bénéficiaire de cette politique ne fait aucun doute au Royaume-Uni : il ne peut s’agir que de la collectivité nationale. Les intérêts de celle-ci sont défendus par les gouvernements successifs avec une continuité et une détermination remarquables qui expliquent sans doute la cohérence de la politique énergétique britannique dont l’Europe a souvent tenté de reproduire des modalités mais sans en avoir suffisamment compris les raisons profondes, parfois spécifiquement britanniques elles aussi.
Pour lire la suite de l'étude, téléchargez le document ci-dessous.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La politique énergétique du Royaume-Uni, un point de vue
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesPerspectives du secteur électrique en République démocratique du Congo
La RDC est le deuxième pays du continent africain en superficie avec plus de 2 345 000 km2, une surface comparable à celle de l’Europe de l’Ouest. Elle est traversée par le fleuve Congo, le second fleuve au monde par son débit, et sur lequel se trouve les deux barrages hydroélectriques d’Inga I et d’Inga II.
L’eau au Mexique : une urgence, qui attendra
L’accès à l’eau est déjà et va devenir de plus en plus problématique pour les acteurs économiques mexicains, en raison de la raréfaction progressive de la ressource résultant du changement climatique, d’une répartition géographique qui ne coïncide ni avec celle de la population, ni avec celle de l’activité économique, et d’une gestion jusqu’ici bien trop laxiste.
IA, centres de données et demande d'énergie : quelles tendances ?
Le secteur des technologies de l’information et de la communication représente aujourd’hui 9 % de la consommation mondiale d’électricité, les centres de données (data centers) 1 à 1,3 % et l’intelligence artificielle (IA) moins de 0,2 %. La demande croissante d’énergie du cloud d’abord, et maintenant de l’IA (10 % de la demande d’électricité des data centers aujourd’hui), a exacerbé cette tendance. À l'avenir, les centres de données à grande échelle gagneront du terrain parmi tous les types de centres de données et l'IA représentera probablement environ 20 % de la demande d'électricité des centres de données d'ici à 2030.
Accélération de la transition énergétique de l’Inde : le défi de la flexibilité des réseaux au cœur des enjeux
L’Inde augmente rapidement sa capacité en énergies renouvelables (EnR), ajoutant 15 à 20 GW par an, mais l’objectif ambitieux de 500 GW de capacité non fossile d’ici 2030 est menacé si le rythme de déploiement des EnR ne s’accélère pas.