Publié le 01/09/2015

Emmanuel VIVET, Aurélien COLSON

La manière dont les mandats de négociation sont octroyés à la Commission pour mener les négociations de l’Union européenne en matière commerciale fait d’elle un négociateur particulier.

La publicité donnée aux instructions de négociation tend à en diminuer la valeur et à reporter le vrai mandat sur des instructions orales complexes à interpréter. Le contenu des mandats dévoilés fin 2014 et début 2015 montre une Commission concentrée sur des objectifs offensifs larges, au détriment de ses « lignes rouges ».

 

Emmanuel Vivet, ancien expert détaché à la Commission européenne, est le coordonnateur de l’ouvrage Négociations d’hier, leçons pour aujourd’hui (Bruxelles, Larcier, 2014) et membre associé de l’Institut de recherche et d’enseignement sur la négociation (IRENÉ). 

Aurélien Colson, professeur de science politique à l’ESSEC, est directeur de l’IRENÉ (Paris, Singapour, Bruxelles) et expert auprès de la Commission européenne.

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 3, automne 2015 [1]

 

 

 

Plan de l’article

Un monde bruxellois habitué à la transparence

Toute négociation a besoin de discrétion

Le contenu des mandats de la Commission

Des instructions écrites formulées de manière souple

Des instructions orales complexes à interpréter

Les spécificités de la Commission comme négociateur international