Publié le 01/12/2015

Olivier KEMPF

Tant les États-Unis que la Russie ont semblé ces dernières années modifier leur conception de l'emploi de la force.

Recours au privé, actions d'alliés au sol, leadership from behind pour les Américains. Valorisation des actions spéciales, du renseignement, de la guerre de l'information, et même de la gesticulation nucléaire, pour les Russes. Ces choix stratégiques témoignent sans doute, après l'ascension vers la guerre totale qu'a connu le XXe siècle, d'un retour à l'idée de guerre limitée.

Olivier Kempf est docteur en science politique. Il dirige la lettre géostratégique « La Vigie [1] » 

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 4, hiver 2015 [2]

 

 

 

 

 

 

Plan de l’article

 

L’indirection stratégique américaine

Les moyens souverains

Les relais extérieurs

Retenue stratégique et leadership from behind

L’indirection stratégique russe

Une prise de conscience née des opérations en Ukraine

Guerre hybride ou doctrine Gerasimov ?

Eléments de surprise et indirection

Indirections et guerres limitées

Le refus des guerres limitées

Le retour des guerres limitées ?

Les principes d’indirection : jusqu’où ne pas aller trop loin ?