Publié le 28/09/2018

Dorothée SCHMID, invitée dans "enjeux internationaux" sur France Culture

Le président Erdogan reçu en grande pompe hier à Berlin, mais Angela Merkel absente du dîner officiel ce soir : après deux ans de brouille sévère, la réconciliation de la Turquie et de l’Allemagne sera sans effusion, mais pas sans controverse.

« Une nouvelle page dans les relations germano-turques » : c'était le souhait hier de Recep Tayyip Erdogan dans une tribune publiée par le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Après deux ans de tensions diplomatiques, le président turc et la chancelière Angela Merkel se verront aujourd’hui à Berlin et demain à Cologne, en espérant dépasser les accusations de "fascisme". 

Le rapprochement est tactique, pour une Turquie sous sanctions américaines et en crise monétaire (la livre turque a perdu 40 % de sa valeur cette année, l'indice de confiance a reculé de 16 % cet été), mais qui a marqué un point diplomatique en trouvant avec la Russie un accord sur Idlib (qui doit être accepté par les rebelles avant le 12 octobre). 

  • "Politiquement, il est extrêmemnt important pour les Turcs de retrouver une forme de soutien allemand en faveur de leur candidature d'adhésion à l'Union européenne. Mais le paradoxe est qu'on a l'impression qu'Erdogan arrive en ayant l'impresion qu'il est presque en terrain conquis. Je crois qu'il se trompe.", Dorothée Schmid 
Intervenante :
  • Politiste, directrice de recherche à l’Institut français des relations internationales - Ifri, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'Ifri
     

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